dimanche 3 novembre 2013

Le pot de terre contre le pot de fer - Episode 4






Le pot de terre contre le pot de fer
Episode 4



Mardi 1er octobre 2013.

Hier, mon mari a monté le petit meuble d’expo avec le nouveau four a chaleur tournante et notre fameuse  plaque induction sauvée de l’incendie!
Ça marche bien mieux que la cuisinière que nous avions.
De quoi préparer encore de bons petits plats !


Internet est un merveilleux moyen de contact.
Beaucoup de personnes de toute la planète essayent la démo des robots que mon mari a mis en vente. Nous n’en sommes pas à faire fortune avec le peu de robots vendus, mais c’est un tissage de liens avec beaucoup de monde.
Mon mari a préparé également de nouveaux curriculums vitae pour un éventuel portage salarial.
C’est une disposition visant à pouvoir utiliser des personnes de très hautes qualifications sans avoir à les embaucher et à ruiner l’entreprise en salaire.
Ceci ne se réalisera que si nous en avons vraiment besoin…  car dans la vie, il vaut mieux prévenir que guérir.
Tout ceci n’est pas évident avec tout ce que nous avons bâti et investi personnellement pour notre avenir professionnel.

Les enfants galopent, avancent en draisienne sauvées de l’incendie, glissent sur le toboggan et courent dans la salle de jeu... Cet après midi, je leur ai appris à faire leurs premières roulades... ils étaient très content, nous nous sommes bien amusés.
Mais tout ceci ne dure qu’un temps, car bien qu’ils soient jeunes et qu’ils n’aillent pas à l’école, l’éducation est à faire. Il y a du travail pour tout le monde et pendant que mes enfants sont sur leurs devoirs, je profite du temps libre entre deux explications pour écrire mes articles de blog.

Pendant la sieste des enfants, je reprends mes recherches pour notre projet. Tout ceci m’aide beaucoup, mais c’est une activité qui devient impossible lorsque je m’occupe de mes Loulous.
De ce fait, ma progression est lente.
Nous avons refait un plein de courses et de boissons. Un caddie surchargé pour cent soixante et onze euros. Merci Lidl et Aldi car nous trouvons toujours dans ces magasins de bons produits à prix très compétitifs.

Jeudi 3 octobre.

Nous recevons un courrier de la banque nous mettant au contentieux après avoir fermé tous nos comptes et crédits en cours. Heureusement, nous n’utilisions plus ce compte et nous en avions un autre dans une autre banque.
 Quelle ânerie la banque n’a-t-elle pas faite !  Nos crédits à la consommation était frappé d’exception d’inexécution et ils nous ont inventé un crédit fin septembre qui n’existe pas, que nous n’avons ni demandé ni signé pour couvrir tout les frais bancaires qu’ils se sont octroyés. Par cette action, ils nous ont créé un gros découvert qui n’a jamais été autorisé par nous même car nous n’avons jamais signé de convention de découvert.
Une action qui n'est pas très populaire !

Nous recevons également une lettre avec accusé de réception du conseil général en réponse à notre demande de reconsidération, nous informant que nos droits au revenu de solidarité active allaient être réétudiés à titre dérogatoire et que cela devrait se faire rapidement.

Mon mari envoie une nouvelle lettre recommandée à l’assureur pour une demande de provision avec le constat d’huissier qui stipule bien que nous étions assurés.
Les programmations des robots avancent.

Pendant que les enfants travaillent leurs devoirs, entre deux explications, je nettoie les bocaux de confitures sauvés de l’incendie. Les joints n’ayant brûlés que sur l’extérieur, je récupère une bonne vingtaine de bocaux.

 


Samedi 5 octobre.

Le temps est humide et froid.
Pour éviter les factures d’électricité faramineuses, mon mari pose le groupe de clim extérieur avec le module intérieur sauvé de l’incendie parce qu’il était resté dans la camionnette.
Oui il faut savoir qu’une clim réversible produit trois fois plus qu’elle ne consomme ! Un grand progrès écologique car force est de constater qu’il n’y a aucun rejet extérieur contrairement à l’état des filtres intérieurs que nous nettoyons toutes les semaines, c’est tout ce que nous ne respirons pas.
Depuis cette installation nous nous sentons mieux, l’air est plus sain.


Ce week-end, nous avons eu une demande pour l’Audi A4  que nous avions mis en vente fin septembre mais ce n’est pas encore vendu.
Alors en attendant, je me suis amusée à faire du neuf avec du vieux en recyclant les bacs à fleurs en bois qui étaient dans notre jardin en un meuble deux en un…  Après quelques cotations, un bon brossage soigné et une superposition des bacs deux par deux recouverts d’une chute de sol souple, nous avons maintenant un rangement pour nos chaussures qui nous sert également de support pour les semences faites dernièrement.

Une petite culture d’intérieur que je vous dévoilerai prochainement.

Pour occuper nos enfants, nous avons imprimé le modèle de Mario en Légo.  Nous n’avions pas suffisamment de Légo Dupplo dans les bonnes couleurs, mais nous avons fait avec ce que nous avions et nos Loulous étaient ravis.


Les jours se succèdent et nous n’avons toujours pas de réponses à nos courriers.

Les mails s’échange avec un potentiel acheteur de notre Audi.

J’ai pris rendez-vous chez mon Ostéopathe. Un magicien de la remise en état de mon corps que j’aurais du revoir bien avant ma dernière visite qui était une semaine avant l’incendie.



Les relations internationales s’étendent. Les échanges nous enrichissent mutuellement. Certains nous apportent leur aide en nous confiant certaines techniques que mon mari test en programmation tandis que d’autres nous critiquent en bien comme en mal sur certains programmes car il n’est pas facile de tout voir lorsqu’on a « la tête dans le guidon ».

Les corrections se font, le travail avance mais nous sommes toujours loin de retrouver le travail de plus d’un an qui s’est envolé en fumée.

Notre fille ainée de quatre ans et demi nous pose toujours beaucoup de questions sur tout ce que nous avions. Les explications continuent en douceur.
Un petit train-train commence à s’installer. Nous commençons seulement à nous habituer à ce petit rythme de vie que nous souhaitons quitter au plus tôt.

Samedi 12 octobre.

C’est le moment de refaire un bon coup de nettoyage dans toute la maison.
Mon beau père nous rejoignant en milieu de semaine prochaine, j’aime lui faire place nette. Et puis faire un peu de ménage me repose un peu la tête car écrire un blog n’est pas de tout repos.

Durant le week-end, la pluie et le vent, tel un petit déluge nous font rester dans notre cocon. C’est dans des moments comme ceux-ci que nous pensons vivre sous les cocotiers…
Un jour peut-être, mais pour le moment, nous en sommes loin.

Le lundi a essuyé la pluie et aujourd’hui mardi, le soleil nous a rejoint.
Nous profitons de la chaleur des rayons pour ramasser quelques noix pour réaliser notre salade d’automne qui accompagnera nos œufs
brouillés au fromage au repas de ce soir.



Nous ramassons également quelques feuilles de différents arbres pour des activités manuelles et artistiques de mes bambins que vous retrouverez dans le site



Mercredi 16 octobre.

Aujourd’hui, était un grand jour de remise en forme.
Je suis vaseuse en sortant de ma séance avec mon ostéopathe. En rentrant, les enfants se ruent dans mes jambes me réclamant de gros câlins. Le temps de poser mes affaires et de m’installer dans le canapé car je me sens vidée. Après un quart d’heure de repos avec mes Loulous qui jouent au docteur en me caressant le front, je me sens déjà mieux.
J’en avais grand besoin car il m’a remit en place trois vertèbre et deux cervicales. Il m’a repositionné également l’intestin, le rein droit, la vésicule. Certain organes s’étaient tournés d’un quart de tour. Et pour couronner le tout, suite aux déplacements de vertèbres, je ne marchais pas droit d’où les douleurs à la cheville.
Pendant ma séance, j’ai eu les mains froides, des tremblements, des larmes que je ne pouvais pas contrôler mais aucun craquement comme le font certains «  kiné-ostéopathes » qui n’ont pas fait suffisamment d’études en la matière d'ostéopathe.
Je n’ai ressenti que de très courts points de douleurs intérieurs lors de la manipulation qui se sont très vite estompés avant de partir définitivement.

Maintenant mon ventre gargouille un peu comme un remerciement… C’est bon signe.

Mon mari, doux et attentionné se charge de nous préparer le repas de midi pendant que je me repose.

Après le repas, un bon petit café et les enfants à la sieste, nous ouvrons notre courrier du jour.
Nous continuons de recevoir les factures de tous nos achats faits avant l’incendie.

Nous recevons également deux courriers de notre assureur helvétique. L’un en courrier simple nous informant leur maintient de refus de prise en charge. L’autre en recommandé avec accusé de réception nous informant de la résiliation de notre contrat alors que nous leur avions autorisé à déduire la suite des mensualités de ce qu’ils nous devaient en attendant la visite de l’expert. Tout ça malgré le constat d’huissier, fait quinze jours après l’incendie chez notre courtier, montrant que nous étions toujours assurés, joint dans notre dernier courrier.
Nous prenons le temps de réfléchir  avant de répondre  quoi que ce soit.

Dans notre situation, nous avons fait une demande de report de nos crédits en cours.
Comme nous avons également un véhicule utilitaire avec notre société restante, mon mari a envoyé une proposition de restitution du véhicule sous condition qu’ils nous écrivent que nous ne leur devons plus rien dès la reprise du véhicule. Oui, car la banque a osée nous demander de restituer le véhicule et de payer en plus le reste du crédit bail. Mais ils n’en ont pas le droit.

Nous avons enfin une bonne nouvelle. La personne intéressée par notre Audi viens la chercher ce week-end ou en début de semaine prochaine.
Ceci nous permettra d’acheter quelques meubles de confort  et de vivre un peu plus longtemps sur nos réserves en attendant une éventuelle aide de la caisse d’allocation familiale mais surtout le développement de notre travail.

Jeudi 17 octobre.

Aujourd’hui, mon beau père nous rejoint pour quelques jours.
Les enfants sont ravis … et nous aussi.
Sa présence d’homme sage, son calme et sa douceur, nous apporte beaucoup de bien.



Samedi 19 octobre.

Cette fin de semaine était réservée à la confection de chocolats divers et variés. Je pense avoir trouvé les bons mélanges pour les fêtes. Mes goûteurs sont ravis.



Aujourd’hui, c’est la vente de notre merveilleuse Audi A4 que nous aimions tant ! Mais il le faut pour assurer notre vie et nous laisser le temps de redémarrer correctement. Il faut savoir reculer pour mieux sauter !
Si tout n’est pas déjà pris, nous pourrons peut-être réserver un gîte pour rejoindre ceux que nous aimons en fin d’année mais ce n’est pas encore gagné. Mais avant, nous devons réinvestir dans quelques meubles pour notre confort.


Mon mari continue ses programmations, les tests, compare leur fonctionnement.
La recherche robotique  avance mais est loin d’être terminée car beaucoup de portes s’ouvrent à nous.
Ce week-end, je me consacre aux écrits, mais avant tout à ma petite famille.

Lundi 21 octobre.

Pendant que mes enfants sont sur leurs devoirs et surtout pendant leur sieste, je continue mes recherches.
Je fais part de mes avis, critiques et modifications à mon mari qui continue ses programmations.

Nous sommes toujours en attente d’une réponse de la caisse d’allocation familiale.
Heureusement que nous avions cette maison professionnelle.
Que serions-nous aujourd’hui sans toit étant donné les délais d’attente !
Heureusement, la vente de notre voiture nous permet de vivre plus longtemps sans aide de qui que ce soit. Et comme cela ne durera qu’un temps, nous faisons tout pour développer notre travail.

Nous calculons chacun de notre coté nos dépenses les plus urgentes avant de faire le point ensemble sur nos achats les plus indispensables pour vivre dans ce bâtiment professionnel.
Après un rapide calcul, et si nos crédits passent en mode sommeil auprès du tribunal, nous pouvons vivre ou survivre six bons mois sans aucune aide en se serrant la ceinture.
La liste est faite et dès que l’argent de la vente du véhicule sera sur notre compte, nous irons faire nos emplettes.

Mercredi 23 octobre.

Malgré le courrier du conseil général nous informant que notre situation allait être rapidement réétudiée à titre dérogatoire auprès de la caisse d’allocation familiale,  nous n’avons toujours pas de nouvelles.
J’envoie donc un Email à notre contact qui s’occupait de notre dossier. La personne concernée me contacte par téléphone car elle n’était au courant de rien sur notre affaire depuis le premier refus. Sous sa demande, je lui fais parvenir la copie du recommandé avec accusé de réception que nous avons reçu du conseil général et m’informe qu’elle nous recontactera dès qu’il y aura une décision de prise.


Jeudi 25 octobre.

Mon mari contacte la banque pour savoir ou en est le virement concernant la vente de notre voiture que nous n’avons toujours pas reçu. Après un questionnaire auquel mon mari a répondu, l’argent sera sur notre compte en fin de journée.


Ce matin, nous recevons également la Wii d’occasion avec quelques jeux. Les enfants vont bien en profiter et nous aussi car pour l’entretien de notre corps  les jeux avec la balance board sont très bien faits.
Nous recevons également certains livres pour nos enfants. Notre Nénette qui a à peine cinq ans commence à lire, alors nous la gâtons en fonction de sa progression.


Samedi 26 octobre.

Après une matinée de leçons avec mes enfants, de programmation pour mon mari, et le repas de midi, nous commençons nos dépenses indispensables pour notre confort minimum.
Nous achetons tout d’abord un morceau de sol souple pour couvrir la moquette premier prix qui est déjà abîmée et qui use fortement les vêtements des enfants.
Le sol chargé dans la camionnette, les enfants dans l'Espace, nous nous dirigeons dans notre magasin de meubles favoris en rapport qualité-prix pour nos emplettes soigneusement calculées.
Après un premier tour avec le directeur du magasin, un calcul avec toutes les remises possibles nous permit de négocier deux bureaux ainsi que deux « meubles casiers » supplémentaires pour la dépense que nous avions prévue.
Le temps de tout charger dans la camionnette et nous repartons en directions de notre lieu d’habitation provisoire.
Le temps de réchauffer les légumes farcis de midi,


nous commençons à débarrasser le canapé rouge en skaï qui nous a suffisamment déplacé les vertèbres suite à son inconfort en longues durées pour travailler le soir devant la télé.
Après un repas bien mérité et après avoir couchés nos bambins, mon mari monte nos deux bureaux pour y déplacer nos outils de travail et notre paperasse pendant que je pose le lino.
Nous nous détendons ensuite une petite demi-heure dans les deux fauteuils cabriolets restants devant « One Piece », l’une de nos séries favorite et dépaysante, avant notre repos nocturne.

Dimanche 27 octobre.

Après un réveil difficile et un petit déjeuner remontant grâce à la caféine, les enfants sur leurs trois pages de devoirs comme chaque matin, nous continuons notre aménagement.
Le temps que mon mari décharge le tout, je lance la cuisson de mon rôti de porc forestier
et de mes éventails d’aubergines.



Mon mari installe nos bureaux avec le complément informatique qu’il a commandé pour travailler correctement pendant que je déballe le canapé puis me donne un coup de main à le mettre en place.
Cette fois ça y est ! Le plus urgent est en place car notre fille pourra l’étrenner pour la sieste pendant que nous continuerons nos installations.

 

Pendant que nous finissons le montage des meubles, les enfants jouent au docteur dans le canapé.
Nous sommes bien contents d’avoir enfin un peu de rangement. Notre nouveau meuble vidéo sera bien pratique pour y déposer l’écran LCD que mon mari a  déniché à un prix très intéressant.

Ce soir, nous étrennons notre nouveau canapé qui est le plus confortable que nous n’ayons jamais eu.
Ce soir, nous nous couchons un peu plus tard que minuit car je finis la correction d’un des pires moments de « ma vie de huit à quatorze ans ».

Lundi 28 octobre.

Le temps d’une matinée de courses alimentaires avec quelques bricoles, des livres et cahiers d’exercices pour nos enfants.
Nous continuons notre nouvelle vie avec un petit peu plus de confort… Rien de plus motivant.

Comme le chante Edith Piaf… « Je repars à zéro ».

Nous finissons également nos dépenses prévues avec l’achat de vêtements pour nos enfants car ils n’avaient pas grand-chose de chaud pour la saison froide qui arrive à grand pas.
Sans oublier quelques outils professionnels pour couper les cheveux de ma petite famille car les outils seront largement amortis en six à huit mois. En tant qu’ex-coiffeuse avec huit années d’expérience, ce serait bête de ne pas profiter de ce savoir.

Lundi 4 novembre, mon mari se rendra au tribunal pour un report de nos crédits immobiliers et aussi parce que la banque nous attaque pour récupérer sa caution sur le crédit de création d’entreprise qui est elle-même en cours de liquidation … inadmissible, mais nous ne nous laisserons pas faire !

A dans un mois au plus tard pour la suite de notre histoire …

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