mardi 5 août 2014

« Le pot de terre contre le pot de fer » Episode 14


« Le pot de terre contre le pot de fer »
Episode 14


Jeudi 10 juillet :

La pluie ne cesse de tomber. Les températures baissent… vivement le retour des beaux jours.
Le temps est si gris, que pour ce midi, je cuisine une potée de haricots grains avec du lard, des petites saucisses et des tomates. En quelque sorte, un dérivé de cassoulet.
Le soleil nous montre ses rayons en début d’après midi. Nous n’avons plus qu’à attendre un peu le retour du soleil fidèle accompagné de sa chaleur.
Mon fils couché pour sa sieste quotidienne, nous travaillons avec un fond de musique, sur laquelle notre fille danse.  Mon mari est toujours dans ses gestions et programmations de robots, tandis que de mon coté, je prépare mes plans à main levée du futur lit pirate de notre fils. C’est après quelques idées de photos vues sur internet, que dans ma tête, est venu le modèle. Et plus je dessine, plus les idées me viennent. Je crée les décorations en fonction de la dimension des plaques de contre-plaqué. J’ai hâte de le finir car son lit de bébé, qui était resté dans cette maison professionnelle, ne lui permet pas de faire pipi dans le pot la nuit, et les couches pour la nuit  représentent un certain budget.
Ce qui me fait le plus mal dans tout cela, c'est que nos deux Loulous avaient leur chambre de prince et de princesse dont celle de notre fils qui était modulable au fur et à mesure de sa croissance.  
J'ai vraiment hâte de commencer son lit Pirate ! 


Vendredi 11 juillet :

Je continue mes croquis. Une fois mes ébauches terminées, je commence le calcul des matériaux. Mon premier total dépasse les cinq cents euros, c’est trop. Alors je ne baisse pas les bras, je recherche sur internet d’autres fournisseurs de matériaux. En milieu de journée, les prix diminuent à trois cents cinquante euros, mais ce n’est pas facile car je souhaite fabriquer un lit qui s’assemble,  se démonte et se remonte facilement ! Je continue mes recherches…
Ça y est ! En fin de journée j’ai enfin réussi à trouver les matériaux aux bons prix.  Le futur lit pirate de mon fils ne nous coûtera que deux cents quarante cinq euros avec en option suffisamment de bois pour réaliser un coffre fort !




Samedi 12 juillet :

Ce matin, nous faisons quelques commissions et passons par la pharmacie pour acheter de la crème contre les piqûres d’insectes, car avec ces journées de pluies aux températures douces, les petites bêtes ne se gênent pas !


Lundi 14 juillet :

Le temps gris et pluvieux fut présent tout le weekend, mais ce matin, les rayons nous égayent.
Mon mari continue ses programmations. Nous patientons et économisons ce que nous pouvons pour pouvoir un jour, réellement investir dans la construction de ce robot, qui nous facilitera le décollage vers notre nouvelle vie.


Jeudi 17 juillet :

Le travail des enfants progresse. Ma fille de cinq ans résout maintenant ses premières additions.


Dimanche 20 juillet :

Notre réseau Wifi capte jusque dans le jardin. Le ciel est couvert, parsemé de grandes zones bleues, accompagnées d’un vent léger aidant à supporter les trente degrés. Un temps idéal pour continuer mes écrits dans le jardin, sans trop attraper de coup de soleil.
Le gazouillis des oiseaux, la douce musique des feuilles du grand noyer bicentenaire dans le vent, m’apportent détente et facilitent mes écrits.


Mercredi 23 juillet :

Mon beau-père nous rejoint pour deux jours.
Ce midi, je cuisine ma blanquette forestière, qui se savoure aussi bien en été qu’en hiver.
Après la sieste du petit, nous sortons dans le jardin. Je profite de ce moment pour commencer les premières tresses d’échalotes et d’oignons qui, cette année, sont d’une taille misérable… Pour compenser cette récolte plus petite que prévue, je pense replanter de nouvelles épices.


Samedi 26 juillet :

Cette journée était concentrée sur la confection du vin de noix et le dénoyautage des reines-claudes. Un total de treize kilos et demi de fruits.
Pendant ce temps, mon mari me décape notre belle et énorme casserole en inox De Buyer qu’il m’avait offert, un an avant l’incendie.  Elle était pleine de suie grasse et collante.
Avant le dîner, je commence ma confiture avec dix kilos de fruits, mais la cuisson ne se finira que demain soir.


Il est vingt trois heures cinquante deux. Je mets en pose la cuisson de ma confiture. Il est grand temps d’aller se coucher.


Dimanche 27 juillet :

Après une grasse matinée jusqu’à neuf heures trente, réveillés par les enfants qui chantaient dans leur lit, nous savourons notre petit déjeuner avec des tartines couvertes de confiture réalisée en août dernier, peu de temps après l’incendie.
Je remets le feu doux sous ma confiture encore chaude de la veille.
Les enfants jouent sur la Wii. Ils adorent le vélo qui leur fait voir de jolis paysages.
Le temps d’étendre mon linge pour profiter des rayons du soleil, je ramasse les reines-claudes tombées pendant la nuit. Récoltant un bon panier, je réalise sept bocaux de fruits à l’eau de vie. Merci aux pays limitrophes qui vendent de l’alcool de fruits presque six fois moins cher qu’en France !


Après le repas, je commence une pâte sablée avec un peu de levure puis réalise une tarte aux reines-claudes, parsemée de sucre de canne qui formera une petite sauce caramel et qui elle-même sera épongée parle la pâte. Hummm ! Attention les kilos !


Dans le courant de l’après midi, le temps se gâte. La pluie revient.
La confiture réduit peu à peu. Une fois les enfant au lit, j’ébouillante mes verrines et commence le remplissage. Un total de trente quatre pots.


Un petit moment dans le canapé pour me détendre auprès de mon mari avant de nous coucher. Il est vingt trois heures cinquante sept.


Lundi 28 juillet :

Les enfants progressent à grand pas. Notre fille commence les soustractions. Hormis quelques retenues oubliées mais très vite corrigées, elle avance à grand pas.
La cueillette des fruits continue entre deux averses régulières. Encore huit kilos de fruits et ce n’est qu’un début ! J’aimerais que la pluie s’arrête car les fruits commencent à exploser.
Je continue les bocaux de fruits, sans oublier de réaliser deux belles tartes pour les jours à venir. Si cela continue, j’en ferai encore quelques unes que je prendrai soin de conserver au congélateur.


Mardi 29 juillet :

La pluie n’a pas cessée durant toute la nuit. Ce n’est pas bon signe pour les fruits.
En fin d’après midi, un orage approche. Des trombes d’eau coulent sur la route  en pente douce donnant l’impression d’un cours d’eau. Puis l’orage est au dessus de nous. Le tonnerre s’exprime, les éclairs, quand soudain, un grand fil de lumière blanche vient toucher la route couverte d’un courant de pluie  juste devant chez nous… 
Les enfants ont un peu peur, ce qui est normal, c’est tellement impressionnant !


Mercredi 30 juillet :

Le soleil refait son apparition.
Le jardin n’a pas trop souffert, mais les reines-claudes sont en partie éclatées. Il y aura donc un peu de perte.
Après une matinée d’éducation pour mes enfants, un repas vite fait et le petit à la sieste, un café préparé par mon amour, j’emmène ma fille avec moi dans le jardin pour laisser mon mari programmer, préparer notre avenir. 
Nous ramassons les branches de bois mort et les fruits abîmés tombés sur les bâches suite à l’orage.
Après la remise en place de la bâche, je secoue l’arbre pour en récolter les fruits mûrs.  Le ramassage fini  vers dix huit heures, je commence le dénoyautage et rempli mes bocaux qui étaient prêts, en place, égouttés sur un torchon.
Mon mari allume le feu dans notre support  de stérilisateur maison.


La journée passe vite ! Il est grand temps de manger.
Les enfants au lit, nous nous détendons comme chaque soir devant la télévision.
Un peu avant minuit, mon mari découvre sur sa page Facebook, le message d’un très cher ami d’il y a vingt ans, au tout début de notre rencontre. Quelle bonne nouvelle !!! Cela faisait si longtemps que nous étions à leur recherche… trois amis ont changé ma vie, sans oublier mon mari qui était avec eux. Mais je ne vous en dis pas plus pour le moment car cette histoire sera détaillée dans l’épisode de « Ma vie de dix huit ans à la rencontre de la lumière de ma vie ».
La joie de cette bonne nouvelle nous ressourça et nous fît passer une bonne nuit.


Jeudi 31 juillet :

Dès le lever, nos amis sont le sujet de notre discussion. Nos amis retrouvés, mais aussi, ceux qui se situent à l’autre bout de la planète et qui nous ont soutenus jusque maintenant… Nos désirs sont de Tous les voir et les revoir, les serrer fort dans nos bras, passer de bons moments ensemble, festoyer avec eux. Ces désirs nous apportent encore plus de force pour continuer notre projet.
La récolte et les conserves continuent.
Les échanges avec nos amis également.


Vendredi 1er Août :

Même si nous sommes en période de vacances scolaires, je continue l’éducation de nos enfants. Comme chaque matin,  nous faisons quelques pages de devoirs.
L’après midi est réservé au jardin. Désherbage avant tout ! Je découvre à nouveau des fourmilières à un pied des blettes. Je les saupoudre de marc de café.
Un coup de griffe, un coup de râteau et  je sème à nouveau de la roquette.
Près des salades plantées il y a quelques jours, je mets en terre de nouveaux plants d’ail et ajoure un peu les tomates en ôtant les deux tiers des feuilles et surtout les gourmands.




Samedi 2 août :

La matinée commence avec quelques courses, mais juste avant notre départ, deux lettres recommandées de la cours d’appel nous sont remises contre signatures.
Nous étions représentés par un avocat qui nous avait donné un prix de départ pour l’affaire complète d’une caution solidaire concernant un prêt pour travaux de notre société… mais chemin faisant, il nous a demandé plus… et nous ne pouvions pas nous le permettre. Il en résulte qu’il a laissé tomber l’affaire et que nous sommes condamnés à payer. Que d’argent perdu ! A notre avantage, nous avons déjà eu la visite d’un huissier qui a déclaré que nous n’avions rien à saisir.
Au retour des commissions, les enfants sont agités… C’est certainement la faim qui commence à agir. Le temps de rôtir au beurre quelques pommes de terre cuites à l’eau avec les brochettes de boudins,  nous mangeons devant un épisode de « C’est pas sorcier », une émission qui apporte bien des révisions.
Après un petit repos dans le canapé et quelques échanges par internet, nous continuons notre travail dans le jardin.
Mon mari récolte les petits pois pendant que je cueille les dernières reines-claudes.  Soudain, la pluie commence  à tomber en douceur. Les enfants adorent jouer sous la pluie. Nous accélérons la cadence, mon mari tond rapidement le terrain avant que l’herbe ne soit trop mouillée. Je finis la cueillette, déplace les bâches du dessous des arbres pour que la pluie les nettoie et range le petit échafaudage et le râteau dans la remorque. Nous rentrons tous sous les grosses gouttes.
Mon trio d’Amour commence à écosser les petits pois, pendant que je dénoyaute les fruits et les mets en bocaux.


Juste après le repas, le stérilisateur est prêt à recevoir nos conserves. Trente cinq minutes, c’est parti !
Le temps d’un grand câlin dans le canapé avec les enfants devant « Princesse Diamant »  et il est temps de les mettre au dodo après le brossage des dents.


Dimanche 3 août :

Nous nous occupons des conserves de petit-pois, de carottes sans oublier le désherbage du jardin. Le jardin nous est d’une grande économie grâce aux bocaux de conservations qu’il nous restaient des années précédentes, et que nous n’avions pas encore ramenés à la ferme, brûlée depuis le trois août 2013.
Le temps passe vite, si vite … !
Cela fait déjà un an, jour pour jour, qu’en deux heures de temps, notre propriété, prête à être vendue,  s’est transformée en une ruine.
Pour fêter cette date qui a fait prendre un grand tournant à notre vie, nous savourons une bouteille de champagne.
Nos ressources diminuent à petit feu, mais notre projet n’est pas loin de voir le jour.
Nous attendons toujours le courrier du tribunal nous informant que le report des crédits immobiliers n’est pas accepté…
Heureusement pour nous, nous avions une grosse réserve d’argent sur le compte d’associé de notre dernière société qui nous a permis de régler nos loyers charges comprises, pour six bonnes années. Grâce à cela, même si à ce jour la banque est propriétaire du bien immobilier suite au refus de notre demande de report de nos crédits jusqu’à bonne fortune,  nous sommes sous un toit pour plusieurs années encore.
Allons-nous devoir reculer dans un système « Métro, Boulot, Dodo  » pour y arriver ?
Ou, pourrons-nous réaliser notre projet avant de consommer tout ce qu’il nous reste, tant sur le point nutritif et matériel que sur le point financier?
Notre idée première est de continuer à vivre de ce que nous avons et pouvons avoir, comme le jardin,  pour réaliser notre projet au plus vite, et perdre le moins de temps possible pour  notre vie.  
Nos amis sont pour nous, grande source d’aide et d’encouragements, ils nous motivent et nous font progresser plus vite que la normale.
Notre projet est avant tout de nous ressourcer pour commencer notre nouvelle vie, afin de découvrir d’autres mondes, d’autres civilisations présents sur notre planète… sans oublier de faire la fête avec tous nos amis…

A quand cela ???

Vous le saurez dans la suite de mes écrits
 « L'envolée vers notre nouvelle vie »
Qui paraîtra lorsque notre guerre "Le pot de terre contre le pot de fer" aura prit fin.



Merci de m'avoir suivit tout au long de cette première année... à très bientôt !

Marie.





mercredi 9 juillet 2014

« Le pot de terre contre le pot de fer » - Episode 13




« Le pot de terre contre le pot de fer »
Episode 13

 
Dimanche 11 mai :

Pendant notre repas où nous savourons  nos magrets de canard accompagnés de boulgour au pois chiches et aux poivrons, un orage de grêle surgit apportant le bruit des grêlons contre la porte d’entrée.


Jeudi 15 mai :


Mon mari fait une nouvelle découverte dans ses programmations.
Une nouvelle avancée du robot est sur le point de naître. Pour fêter cette avancée, nous nous ouvrons une bouteille de mousseux. Dans ces moments, je dis merci Lidl pour le mousseux aux alentours d’un euro la bouteille qui s’accorde parfaitement à bien des occasions.
Depuis un bon moment, la pluie persiste. Vivement le retour du soleil pour reprendre nos activités de jardinage.
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Vendredi 16 mai :

Ce matin, nous nous levons à 6 heures car mon mari part dans une heure pour le tribunal de la capitale de notre département.
L’affaire du jour est  un crédit que nous rejetons et refusons de payer pour non respect des règles de crédit.
Mon mari remet nos conclusions sur cette affaire au juge, à l’avocat de la partie adverse et demande avant tout  au requérant, à se pourvoir devant la juridiction compétente au regard de notre domicile. Car suite à l’incendie de notre maison, nous avons maintenant plus de 200 kilomètres de route qui compromettent gravement notre budget domestique et nous mobilise un temps précieux.

La juge reporte l’affaire au mois de septembre avec acceptation du transfert de dossier au tribunal proche de notre maison. Elle demande également à ce que l’affaire se poursuive par courrier en recommandés avec accusés de réceptions en attendant ce transfert.
Nous attendons les conclusions de la partie adverse.


Samedi 17 mai :

Mon beau père nous informe de sa venue prévue pour mercredi prochain.
Cela tombe bien, je viens tout juste de changer les draps et de redonner un petit coup de propre dans la chambre d’invités.
En ce début d’après midi, je confectionne à nouveau mes langues de chat, en prenant le temps de tremper leur moitié dans du chocolat noir.
Pendant notre sortie habituelle dans le jardin avec les enfants, je couvre l’ossature que mon mari m’a construite au dessus des tomates d’une bâche, pour empêcher aux tomates d’attraper le mildiou, causé la plupart du temps par la pluie sur les feuilles.


Dimanche 18 mai :

Mon mari ayant souvent envie de galettes de pommes de terre, un accompagnement qui s’accommode très bien aux grillades d’été,  j’en réalise en quantité moyenne valable pour trois repas, dans le but de comparer nos galettes une fois surgelées à celles achetées dans le commerce.
Nous commençons les préparations de l’été.
Entre l’entretien du vieil établi posé en extérieur, d’un coté du barbecue, qui nous sert de plan de travail et la préparation du sol de l’autre coté du barbecue pour y construire un petit foyer plus bas, qui nous permettre de réaliser nos poêlées d’été sans oublier la stérilisation de nos bocaux. Le bois coûtant bien moins cher que le gaz, ce petit foyer sera une grosse économie pour nos conserves qui elles-mêmes, nous permettront une bonne économie pour l’hiver à venir, sans oublier la qualité des produits.


Samedi 24 mai :

Toute cette semaine fût bien chargée d’activités.
Mon beau-père nous a rejoints deux jours, comme presque chaque mois.
La protection de fortune pour couvrir les tomates est terminée. Composée d’une petite ossature  en bois et de bâches, ce n’est pas très esthétique, mais cela suffira pour une année, peut-être deux.



Nous continuons l’extension de notre jardin. Si nous nous débrouillons bien, nous pourrons vivre de nos récoltes presque jusqu’au printemps prochain. C’est pour nous une bonne façon d’économiser nos réserves financières.
Ce midi, nous mangeons du poulet mariné accompagné de boulgour aux oignons, courgettes et paprika. Une boule de glace accompagnée de langues de chat chocolatées ravit mon petit monde pour le dessert.
Mon mari finit d’abattre l'érable très gênant de notre voisin, qui à lui seul démolissait un angle de toiture et un muret de pierres. Nous stockons le  bois en morceaux et en grandes branches qui nous serviront pour le barbecue ou pour nos petites constructions dans le jardin.
Ce soir, je commence à m’informer sur l’immobilier en bord de mer pour commencer les calculs de nos projets à venir et estimer les délais de leurs réalisations. Ces recherches me motivent beaucoup pour notre avenir, même si nous sommes loin de tout cela...


Dimanche 25 mai :

Ce midi, nous savourons une bonne purée maison avec des petites saucisses grillées à la poêle.
Le reste de purée me permet de réaliser de bons gnocchis à la sauce tomate pour ce soir.


Lundi 26 mai :

Mon mari va chercher notre nouvelle tondeuse auto-portée en compagnie de D. notre voisin. Elle possède deux bacs, reliés par un gros tuyau qui rejoint l’espace de coupe aux bacs. Une très bonne affaire d’occasion qui nous fera gagner du temps pour nous concentrer plus sur notre travail. Pour fêter cette nouvelle acquisition, nous savourons une coupe de mousseux devant notre série de science fiction.
Notre ami égyptien partage bien des photos qui nous donnent fortement envie de le rejoindre.


Mardi 27 mai :

Mon mari se présente au Tribunal pour l’affaire de nos crédits à la consommation. L’avocat de la partie adverse n’apporte aucune conclusion à mon mari, devant la juge.  Ce qui est inadmissible avec les délais de presque deux mois dont il a bénéficié pour nous répondre. 
N’ayant plus aucun contrat de prêt en notre possession suite à l’incendie, mon mari demande à ravoir ces documents que nous n’avons toujours pas reçus et par la même occasion, il demande le report de l’affaire pour enfin recevoir une réponse.
L’avocat propose à mon mari de prendre le temps de consulter les documents au greffe du tribunal.
L’affaire est reportée au vendredi 20 juin.


Mercredi 28 mai :

Nous fêtons nos 18 ans de mariage… Dix huit ans déjà !
Notre tondeuse auto-portée est notre cadeau en commun.


Dimanche 1er juin :

Pour remercier nos voisins de leur bons repas de vendredi dernier cuisiné en chaudron sur un feu de bois, nous les invitons ce midi avec au menu un bon plat de lasagne et un Tiramisu en dessert.


Mardi 3 juin :

Il y a quelques temps de cela, j’ai envoyé une demande auprès de l’émission « Tous Ensemble ». Je reçois un E-mail de leur part me demandant mon numéro de téléphone. Nous patientons.  Sait-on jamais, des fois que nous puissions avoir un petit coup de pouce…
Nos extensions de jardin progressent et les plans de pommes de terre grandissent à vitesse grand V .


Vendredi 6 juin :

Aujourd’hui, mon mari retourne dans nos ruines avec notre voisin D. pour continuer la récupération de matériaux qui sont restés en état dans le jardin.

Notre ami banquier du pays d’à côté se retrouvant seul pour la soirée profite de ce moment et nous demande  s’il peut nous rejoindre pour discuter business en savourant  avec nous le repas du soir.  Le redressement de situation n’est pas encore pour demain, mais quelle bonne nouvelle !  Merci M. pour  votre gentillesse et votre confiance en nous et envers notre travail.  
De toute ma vie, je n’ai jamais rencontré un banquier  si banquier, qui n’a pas le comportement de voleur …Que ce soit la moindre opération faite sur un compte courant ou toutes opérations qui en découlent, que ce soit sur nos discussions et ses conseils... c’est loin d’être la méthode des banquiers Français !
Toutes ces informations nous tentent fortement de rejoindre ce pays si respectueux, mais nous n’avons ni les moyens d’y ouvrir un compte, ni les moyens d’y emménager. L’immobilier de ce pays est beaucoup plus élevé qu’en France, que ce soit en vente ou en location.

Nous savourons de bonnes grillades avec une salade du jardin à la belle étoile. Il fait si bon dehors. Pour le dessert, nous dégustons ma tarte à la mangue si vite préparée cet après midi…





Samedi 7 juin :

Depuis quelques jours, le soleil nous réchauffe fortement. Nous en avions grand besoin. Dans le jardin, tout pousse plus vite grâce à la température de la terre  chauffée chaque jour par les rayons.
Dans le jardin, je coupe les branches de noisetiers que mon mari a taillées pour réaliser des balais extérieurs avec les extrémités et des tuteurs avec le reste des branches.  Entre deux ébranchages, je  construis un muret de pierres pour réaliser une sous-couche que je couvrirai de fenêtres de récupérations au début de l’automne.





Les plantations et les semis continuent sur  un troisième carré de terre pendant que mon mari retourne la quatrième surface qui nous permettra de faire le roulement des cultures en attendant la fin de récoltes des premiers semis de petit-pois.
Le nouveau motoculteur marche très bien, mais les boulons de fraises ont déjà cassé suite à la terre très dure qui fut tassée les années précédentes par le passage des pelleteuses.
Nous savourons notre première tarte aux fraises.




Pour des fraisiers qui ont subits un transfert, ils donnent bien ! Mais cela ne durera pas car certaines fleurs ont étés abîmées. Nous attendrons la seconde récolte des remontants.


Dimanche 8 juin :

Nos affaires progressent, mais c’est long…
Les enfants entrent dans une période de défi et de provocation. Je ne pensais pas que cela viendrait si tôt ! Alors nous « serrons la vis » et les privons de dessert et de jouets que nous leur redonnons dès que leurs comportement s’améliore.
Nous aidons un peu nos voisins dans leurs travaux et l’entretien de leur terrain.


Mercredi 11 juin :

Mon mari se présente au Greffe du tribunal pour avoir accès aux documents de la banque.
C’est inadmissible ! Il n’y a même pas tous les documents. Les quelques documents mis à disposition ne sont pas édités selon la loi et le Greffe du tribunal ne nous en remets même pas une photocopie certifiée conforme. Il est clair que nos prêts n’ont pas étés rédigés de façon lisible et compréhensible selon les lois.
Nous avons maintenant de nouvelles conclusions à établir pour la semaine prochaine, mais nous devons attendre le dernier moment afin de recevoir les nouvelles conclusions de la partie adverse que nous n’avons toujours pas reçues.
Pendant l’absence de mon mari, quelqu’un sonne à la porte…
Quelle bonne surprise ! Tata MC et P. Je n’ai pas eu le temps de préparer un petit goûter, mais il y toujours une bouteille au frais et des petites gourmandises…
Au retour de mon mari, nous ouvrons notre bouteille dans le jardin et passons un très bon moment avec ceux que nous aimons. Les enfants sont ravis de leurs jolis tee-shirts que MC a ramenés de vacances. Merci beaucoup pour ces vêtements de bon goût !


Jeudi 12 juin :

Le jardin continue sa progression. Nous ne sommes pas loin de commencer nos poêlées de petits pois… mais avant tout, nous devons réinvestir dans quelques bocaux sans oublier le stérilisateur.
A., notre fils de 3 ans est  en pleine progression du Pipi aux toilettes.  Je profite des beaux jours et du retour des chaleurs pour  que mes lessives expresses sèchent dehors en deux coups de vent. Il ne porte plus de couche  sauf pour la sieste,  la nuit et nos moments de déplacements de plus d’une demi-journée.


Dimanche 15 juin :

Notre voisin est dans la cueillette des cerises. Cela fait trois jours qu’il récolte ce fruit délicieux et nous en offre un petit sac.  Pour le remercier, je lui apporte un cinq-cinquièmes,  partage avec lui notre tarte aux cerises et ce matin il nous apporte du clafoutis pour le petit déjeuner. 

Notre Loulou est propre ! Et bien que je lui laisse encore une couche pour la sieste et la nuit, à chaque réveil, elle est sèche. Un travail de trois jours mené avec succès, toujours plus facile lorsqu’il fait beau et que le linge sèche vite.


Mercredi 18 juin :

Ce matin, mon mari part de bonne heure pour le tribunal de la sécurité sociale pour notre affaire de RSI qui nous demande de leur régler des sommes faramineuses que nous ne devons pas.
L’avocat de la partie adverse qui s’est levé au tout dernier moment lors de l’appel du juge n’était même pas au courant de l’affaire.
Nous avons demandé à ce que l’affaire soit déboutée suites aux pièces non présentes dans leur dossier d’attaque,  mais elle est reportée au mois de février 2015… Nous avons le temps !
Chaque jour, nous continuons notre aménagement dans le jardin avec ce que nous avons.  Nous aplanissons  le terrain à certains endroits et construisons des petits murets de pierres retrouvées dans les monticules de terres, que nos employés ont faits avec la pelleteuse. A la pelle, c’est plus long, mais nous y arrivons.

Demain nous irons chercher quelques bocaux et un stérilisateur car cette fois,  il est temps de récolter les petit-pois.


Jeudi  19 juin :

Ce matin nous allons faire nos emplettes pour la réalisation de nos conserves.
En fin de matinée, nous déchargeons nos bouilleurs et notre stock de bocaux.
En milieu d’après midi, après avoir fait notre travail administratif et notre, nous commençons la construction de notre foyer pour le bouilleur avec les agglos récupérés dans le jardin de notre ruine.
Bien parti dans l’aménagement de notre extérieur, nous continuons avec la construction d’une table de cuisson avec les matériaux qu’il nous reste. N’ayant plus rien pour finir le dernier niveau, nous consultons les revendeurs de briques réfractaires pour une estimation tarifaire. Les prix sont raisonnables, demain, nous irons en acheter.


Vendredi 20 juin :

Mon mari se présente  à 9h30 au tribunal pour l’affaire de nos crédits à la consommation.
A son arrivée, il est informé que toutes les affaires du jour sont reportées au mardi 24 juin à 9 heures.
A son retour, mon mari repart pour acheter les briques réfractaires après quelques discutions  intéressantes avec notre ami banquier.
Pendant ce temps je continue l’éducation de nos enfants.
Après notre repas de midi, nous finissons notre coin cuisson extérieur avec la pose des briques réfractaires.
En fin d’après midi, nous avons la visite d’un huissier envoyé par la banque avec laquelle nous sommes en guerre. Au bout d’un quart d’heure, l’huissier repart. La banque ne peut rien faire contre nous car nous n’avons rien à leur donner... et elle n’y est pas pour rien ! Elle a un sacré culot de faire venir un huissier pour les affaires en cours de défense au tribunal… !
Nous vivons toujours avec le minimum que nous avons. Nous calculons tout avant le moindre achat en pesant bien le pour et le contre.


Samedi 21 juin :

Ce début d’après midi nous procédons à la cueillette et aux conserves de petits pois.
Nous sommes très satisfaits de notre montage sans enduit. Que ce soit pour le stérilisateur ou le coin cuisson, nous avons très peu de perte d’énergie.


Dimanche 22 juin :

Les semis de haricots, petits pois, carottes, fenouil, épinards se font à nouveau pour avoir un roulement de récoltes et ne manquer de rien cet été, sans avoir à dépenser dans ce que nous pouvons cultiver.


Lundi 23 juin :


Ce matin, mon mari part faire quelques courses d’appoint pour notre repas de ce soir.
Nous recevons notre cher ami banquier avec l’un de ses clients qui serait dans la possibilité de travailler en partenariat en tant qu’intermédiaire commercial pour nos robots avec ses connaissances aisées des pays arabes. Mais tout n’est pas joué, car le robot n’est qu’en phase de programmation accompagnée de croquis.
Je m’atèle donc à la cuisine en donnant les ordres de travail à mes élèves. Ce matin, mes deux enfants sont un peu plus studieux que les jours précédents.  
 


Mardi 24 juin :

Mon mari se présente au Tribunal pour la demande de déboutement de l’affaire concernant nos crédits à la consommation car cela fait deux fois que la partie adverse n’apporte aucune conclusion.
C’était un peu comme si tout le monde avait sa valise sous le bras. Suite à la demande de l’avocat de la partie adverse, qui n’était même pas au courant de l’affaire et qui s’est levé pour dire qu’il s’en chargeait au moment où mon mari avait presque fini les explications de sa demande, celle-ci fut reportée au 23 septembre.


Mercredi 25 juin :

Mon beau-père nous rejoint pour deux jours.
Ce midi nous savourons quelques grillades avec une poêlée de pommes de terre aux petits pois du jardin et finissons avec une tarte au sucre sur laquelle je parsème un soupçon de poudre d’amande pour varier nos plaisirs.


Vendredi 27 juin :

Ce matin, mon beau-père nous quitte déjà … Vivement qu’il nous rejoigne à nouveau !
En fin d’après midi, notre ami banquier du pays d’à côté nous appelle et nous demande  pour nous rendre visite avec sa compagne. Encore une bonne soirée en perspective. Je commence ma pâte feuilletée expresse pour un kilo de farine pendant que mon mari part faire quelques courses rapides pour de bonnes grillades.  Après un feuilleté aux pommes et quelques feuilletés au chocolat pour le dessert, je prépare mon feuilleté aux oignons pour l’entrée  avec une salade au comté pendant que mon mari prépare le barbecue.
Nous donnons à manger aux enfants avant pour ne pas trop perturber leur horaires. Les enfants couchés à vingt et une heure, nous commençons notre repas. Nous profitons de ce bon moment  avec nos amis, chargé d’échanges très agréables.


Samedi 28 juin :

Couchés à deux heures du matin, nous nous levons un peu plus tard que les autres jours. Les enfants sont très agréables car dans ces moments, ils ne font pas de bruit, se reposent également jusqu’à ce que nous nous levions.
La pluie montre le bout de son nez, ce qui va permettre à la terre de s’hydrater un peu et resserrer ses crevasses. Le jardin en avait grand besoin !
Nous profitons de ce temps gris et de la sieste du petit pour une après midi « chaussons ». Se reposer de temps en temps nous fait beaucoup de bien.
Demain après midi, je profiterai de ce temps pour repasser  et reprendre ma couture.


Jeudi 3 juillet :

Nous sommes déjà jeudi en trois… le temps passe vite, je n’ai même pas eu le temps de réaliser que nous avons encore changé de mois… !
Je profite de la souplesse de la terre suite aux derniers jours de pluie pour aérer les zones du jardin récoltées avec une griffe. Nous semons de nouvelles salades des épices et du fenouil. Nos haricots ne mesurent qu’un centimètre, mais une fois de plus, la pluie a bien fait son travail.
Ce soir après notre repas, je concocte deux beaux quatre-quarts avec les quelques groseilles récoltées cet après midi. Pendant leur cuisson,  je nettoie les 8 kilos de cassis, en surgèle cinq paquets de 500 grammes pour les gourmandises à venir et je réserve la suite au frais pour demain.


Dimanche 6 juillet :

Pour finir la conservation de mes cassis, j’ai fini la semaine avec la stérilisation de bocaux de purée de cassis avec un soupçon de sucre, puis la cuisson de ce qu’il restait avec un peu d’eau et un peu plus de sucre pour un sorbet maison et mes petites crèmes que mes enfants aiment tant.
Ce weekend, il pleut. Ce qui est très bien pour le jardin, et les mauvaises herbes en profitent également. Alors nous surveillons les éclaircies pour  désherber les épices. Ainsi, les mauvaises herbes ne retarderont pas l’évaporation de l’eau qui risque de faire pourrir les ails, oignons et échalotes.
Lors des averses, nous faisons des activités manuelles avec les enfants, et lorsqu’ils jouent, je continue la confection de quelques vêtements, sans oublier le repassage qui s’empile lors des jours de beau temps.

Pendant ce temps, mon mari ne cesse ses programmations en marquant quelques pauses pour jouer un peu avec les enfants ou être simplement ensembles.


A très bientôt pour la suite de notre histoire... !