Quelques mois avant l’incendie.
Notre situation était à la fois simple est compliquée.
Nous vivions dans notre maison professionnelle dans le nord du département
en moyenne cinq jours sur quatorze pour faire le point avec nos salariés cadres.
Nous formions un peu une famille. Les contacts restaient professionnels,
mais ceci ne nous empêchait pas d’organiser des journées barbecue (pendants
leurs journées payées) et même des journées pêche au moulin en ruine que nous
avions acheté au bord d’un cours d’eau qui grouillait de poissons. Ces journées
apportaient beaucoup de détente à tout le monde et entretenait les bonnes
relations.
Leurs bureaux étaient installés dans la pièce principale du
rez-de-chaussée avec une grande table
pour le repas, un coin toilette et
cuisine équipée avec tous les ustensiles, casseroles et vaisselle. Sans
oublier toutes les bases de nourritures fournies dans le but de participer à
leur repas.
Lieu dans lequel nous vivons
aujourd’hui.
Lors de nos séjours de cinq jours, les enfants avaient tout ce qu’il leur
fallait pour travailler au premier étage. Leurs cours, sans oublier les activités
manuelles et les jeux.
Le reste du temps, nous restions dans notre maison principale et tout se
faisait par le Web et par ligne téléphonique.
Changeant régulièrement de maison nous nous occupions de l’éducation de nos
enfants en bas âge, dans le but de les faire entrer en école une fois notre
projet de changement de vie réalisé. Un projet qui devait se réaliser dans les
deux années à venir.
Nous travaillions dur car en dix sept ans de mariage et dix neuf ans de vie
commune, nous ne sommes jamais partis en vacances. Hormis quelques week-ends
dont nous profitions entre deux lieux de
réunions, rendez-vous de prospections et de services à notre clientèle.
Mais je vous raconterai tout mon passé prochainement dans « toute ma vie avant l’incendie » dont les six premières années sont déjà publiées.
Nous avions créé une entreprise immobilière qui avait pour but de réhabiliter
les bâtiments achetés pour les revendre ou les louer dans le projet de préparer
l’avenir de nos enfants et notre retraite. Avec les conseils de notre expert
comptable qui était également commissaire aux comptes, nous avons enregistré
ses statuts sous forme de S.A.R.L. (Société à responsabilité limitée) au lieu de S.C.I (Société civile immobilière)
dans le but de récupérer la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) des travaux
réalisés.
Nous pensions être bien conseillés à l’époque,
à ce jour, nous savons que ce n’était pas le cas…
Notre maison de fonction était la première et la seule que nous avions pour
cette activité car elle était (et est
toujours) loin d’être réhabilitée dans les règles que ce soit pour la louer ou
la revendre.
Nous n’étions encore pas au bout de nos peines pour tirer des bénéfices de
cette société qui démarrait depuis pas très longtemps, mais c’était un projet
de location qui devait démarrer au moment de notre changement de vie.
En parallèle à cela, notre société
principale avec nos quatre salariés cadres, travaillait pour une grande
entreprise de métallurgie car elle fût créée pour lui rendre service suite à sa
demande. Cette société se développait très correctement jusqu’au moment de la
dite « crise économique » qui n’est qu’une vaste fumisterie de certaines
grosses société qui leur sert simplement à profiter d’une annonce économique
particulière pour ne pas payer leur fournisseurs…
Suite à cette « crise économique » depuis le mois d’avril deux
mille douze, notre client ne nous payait plus. Il nous avait passé une commande
d’un contrat de deux ans, nous avait payé un acompte qui finançait les dettes
que nous avait laissé ce même client lors d’un précédant contrat.
Les premières dépenses pour la réalisation de cette même commande et la
main d’œuvre de nos salariés pour trois mois étaient payées par le peu de
bénéfices reçus lors de la vente du fond de commerce au repreneur du précédant
contrat. Tout le reste de la commande devait être payé chaque mois avec
certains déblocages selon l’avancée des travaux pour le financement des
matériels.
Le temps de trouver du travail à nos salariés pour supporter ce trou financier
qui s’annonçait de six mois environ, la société survivait sur ses réserves et
ses quelques petites affaires négociées entre temps, mais les six mois furent
plus longs que prévus, et notre client ne nous payant plus, nous avons dû
déclarer un dépôt de bilan nous menant à une liquidation qui provoquât le
licenciement économique de nos quatre salariés cadres.
Suite à cette liquidation, nous avons commencé le déménagement de tous nos
biens personnels allant des casseroles, meubles, outils de jardins dans le but
de revendre cette maison secondaire pour réduire notre endettement et tenir le
plus longtemps possibles en attendant le développent d’un projet de changement
de vie professionnelle que mon mari venait de mettre au point.
Pour cela, je profitai de cette période assez aisée, qui devait prendre une
pause un certain temps, pour faire nos réserves suite à nos calculs et
planifications du développement de notre nouvelle vie.
Nous avions déjà plein de fruits et
légumes surgelés, des confitures et du vin de noix que nous partagions agréablement
avec ceux que nous aimons, grâce aux récoltes abondantes de notre jardin avec
lesquelles nous tenions généralement huit à neuf mois.
Je fis donc les achats de tous les vêtements pour nos enfants, sans oublier
leurs cahiers de cours et les jeux éducatifs pour les deux années à venir.
Je fis de même pour les couches, les produits de toilettes pour toute la
famille, les produits d’entretient, les lessives, quelques vêtements pour mon
mari et moi-même, les nourritures sèches comme le riz, les pâtes, sucre, farine…
les conserves comme les boites de champignons, de tomates pellées et de coulis,
toutes les boissons…
Sans oublier un stock de tissus variés avec tout le nécessaire et les
accessoires pour lancer ma collection de
vêtements que je souhaitais développer pour commencer une nouvelle activité.
Tous ces achats et cette organisation nous permettaient de ne plus dépenser
d’argent pendant au moins un an, hormis les produits frais comme la viande, les
œufs, le beurre,…
Au fur et à mesure, le temps passait et n’ayant plus de revenus depuis deux
mois avant la liquidation, nous vivions sur la revente de nos outils, meubles,
électroménagers, vaisselles que nous avions en doubles et même parfois en
triple.
Nous avons eu la sagesse de revendre la voiture que mon mari m’avait
offerte et qui avait moins d’un an pour en acheter une familiale d’occasion et
à bas prix pour prévoir et ne manquer de rien en attendant que tout se remette
en place.
Tout doucement, nous finîmes par entamer nos réserves financières.
Notre banquier, voyant que notre société principale était en liquidation et
qui avait l’habitude de nous mettre des bâtons dans les roues en profitant de
la moindre occasion pour nous facturer des frais, passa à la vitesse supérieure
mais nous surmontions le coup en couvrant les comptes avec nos réserves que
nous avions déposées sur un autre compte.
Nous savions que tout ceci ne durerait qu’un moment et mon mari travaillait
vingt heures sur vingt quatre dans son bureau pour notre projet futur qui
demandait beaucoup de programmation.
Une programmation qu’il avait démarré un petit peu tout les soirs avant la
liquidation de notre société. Un travail de presque un an les soirs et
week-ends et de six mois à temps plus
que complet.
Suite à cette liquidation qui allait nous détacher de beaucoup de choses, nous
projetions, après la vente de notre maison professionnelle, de revendre
également notre maison principale qui était pour ainsi dire finie d’être
réhabilitée, pour partir définitivement vivre ailleurs… en France, en Europe,
en Angleterre, ou ailleurs.
Nous n’étions pas encore décidés et du lieu exact, j’étudiais notre projet
de départ en enquêtant sur toutes les possibilités entre les lieux, les coûts de la vie, les débits internet pour notre futur travail et l’enseignement pour
nos enfants,…
Mon mari avançait très bien dans son travail de programmations et de
créations de logiciels, il était sur le point de finir ses premières œuvres
robotiques.
Malgré les informations régulières de l’avancée de notre travail à notre
banquier et les sommes régulièrement déposées pour couvrir nos mensualités de
prêts et de frais fixes, celui-ci ne manquait pas de nous imposer des frais de
rejet d’un paiement, qu’il acceptait ensuite pour nous prendre à chaque fois au
moins vingt euros sur presque chaque dépense.
Faites le calcul ! Des frais
qui se cumulent en complément de chaque
prélèvements, car l’argent était bien présent sur les comptes !
Lorsque que nous lui signalions notre désaccord sur sa façon de faire en
nous facturant des frais injustifiés, sa réponse était toujours la même :
« Je n’ai aucunes garantie, votre société est liquidée donc plus de
rentrée fixes »
Tout ceci au téléphone bien sur, et ne répondait jamais réellement à nos
questions.
Nous étions dégoûtés !
Mais que faire ?
Suite à ce comportement de voleur (car c’est ni plus ni moins du vol que de
compter des frais en refusant un prélèvement ou un paiement alors que l’argent
était bien sur le compte et seulement ensuite accepter le paiement ou
prélèvement) mon mari fit ses recherches sur
nos droits et des conseils sur tous les points dans une situation très
particulière comme la nôtre.
Après une demi-journée de recherche, il prit contact avec la personne qui
lui semblait la plus appropriée à notre situation.
Cette personne que je nomme P. discuta longuement avec mon mari et après
une rapide étude de notre situation, nous prîmes la décision de nous battre
pour toutes les escroqueries que nous avions subit sans le savoir aux cours des
cinq dernières années, au minimum !
Dès ce jour de riches informations, sous les conseilles de notre
conseillez, que nous payons, évidemment, mais raisonnablement pour ses bons
conseils, la préparation de « La
guerre du pot de terre contre le pot de fer « commença.
Oui, Commença avec la banque et les organismes de financements fin juillet
deux milles treize,
Et par la suite avec bien d’autres… que
vous connaîtrez dans d’autres pages.
Mon mari écrit donc les trois courriers en lettre recommandée avec accusé
de réception annonçant nos refus volontaires de paiements selon nos droits (car
il existe des moyens prévus par la loi pour ne pas se faire ratisser par les
banques et divers usuriers, il convient toutefois d’étudier chaque dossier au
cas par cas).
Courriers qui mirent nos trois petits crédits à la consommation en Stand
bail et ce même encore à ce jour.
… En Stand bail car c’est une affaire qui n’est pas encore classée.
Et puis, la catastrophe est arrivée…
Et nous nous retrouverons dans Le pot de terre contre le pot de fer pour la
suite des événements !
A très bientôt ...
M.
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